17 Janvier 2020
Dans la journée du 17 janvier 2020 des locaux de la CFDT ont été envahis par quelques dizaines de personnes autoproclamées représentants de grévistes.
Pour accompagner leur forfait un journaliste, certes indépendant, mais acquis à leur cause filme une partie de la scène. Anticipant probablement les condamnations pour infractions et violences verbales et physique, ils relaient sur les réseaux sociaux une vidéo à l'appui de leurs mensonges, niant toute agression et faisant d'une intrusion au siège d'une organisation syndicale un fait normal faisant partie du débat démocratique.
Ces méthodes d'intimidation ne sont pas acceptables en démocratie. Aucun désaccord ne peut justifier de telles pratiques.
Il y a des mots, des pratiques, des mensonges, qui depuis le début du conflit des retraites n'ont fait que nourrir une escalade de la violence.
Ces mots, ces pratiques et ses mensonges qui se sont répandus sur les réseaux sociaux avaient pour but non seulement de nuire, mais de la détruire la CFDT, et s'en prendre à ses dirigeants.
Aujourd'hui un pas de plus dans cette escalade a été franchi.
Oui je sais que certains vont venir dire que nous ne vivons pas dans un monde de bizounours et que la CFDT jouent "aux vierges effarouchées" devant cet évènement pour renforcer une "attitude de victimisation" qu’elle adore. J'utilise ces termes très machistes à dessein car le les ai déjà entendu.
Pour minimiser leur forfait, ce sont ces types d'arguments que les auteurs vont développer, laissant percevoir, à l'image du groupe qui s'est introduit dans les locaux de la CFDT, que le syndicalisme est une affaire d'hommes virils, à l'opposé du syndicalisme d'émancipation défendue par la CFDT.
Souhaitons que ces actes soient fortement condamnés par tous ceux et toutes celles qui croient à la démocratie et au débats contradictoire dans le respect des personnes.
Ce soir je suis fier d'être à la CFDT. Non pas par qu'elle aurait raison contre tous, que ces positions seraient les meilleures, mais parce qu'aujourd'hui, bien au-delà des retraites, elle incarne, dans une société où les débats souvent binaires virent à la caricature, le combat pour le droit de penser autrement. C'est le combat pour la liberté c'est le combat pour la démocratie
Tout mon soutien à la CFDT et à ses dirigeants.
Gaby BONNAND