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Hier matin Laurent Berger était sur Europe 1. Prendre le temps de l'écouter, c'est prendre un temps de recul devant l'hysterisation du débat qui conduisent à des dérives autoritaires 

Alors que certains, que les médias très médiocres appellent les opposants, se complaisent dans une caricature du débat, Laurent Berger dit tout simplement dans cet entretien (et qu'il ne cesse de dire depuis des semaines) , en termes sociaux et syndicaux, ce que le Conseil d'Etat dira quelques heures plus tard dans la journée, en termes juridiques. 

Alors pourquoi Laurent Berger, et avec lui toute la cfdt, est insulté, conspué, pourquoi la cfdt est l'objet de violence, pour son analyse très critique du projet de loi, par les mêmes, qui aujourd'hui trouvent que l'avis du Conseil d'Etat est un camouflet au gouvernement.

Ce qui gêne et dérange le plus les organisations politiques et parfois syndicales et leurs responsables qui appellent au rejet de la réforme, c'est moins le contenu de la réforme qu'une vision de la transformation sociale qui place la négociation au cœur de celle-ci.

La réforme de la retraite est un prétexte pour pousser, dans une période de fragilité de la démocratie, une vision autoritaire des transformations. 

En se sens on peut dire que nous assistons au développement de visions autoritaires du pouvoir qui s'affrontent. À une pratique de plus en plus autoritaire du pouvoir en place ( négation des corps intermédiaires, centralité du pouvoir...) se  manifestent des pratiques autoritaires d'opposition qui disent des choses sur leur conception de leur pratique du pouvoir.

Pour ces opposants, Laurent Berger et la cfdt sont dangereux, car la critique de la réforme des retraites qui est faite par cette organisation et ses dirigeants est une critique dont l'objectif est de travailler à l'amélioration de la loi, par la négociation, la confrontation en vue d'arriver à un compromis. La conception, très théorique de ces opposants, est en totale opposition avec l'idée de compromis et est porteuse de pratique visant à faire taire, les porteurs de cette idée. 

Par contre pour ce type d'opposants, favorable à une pratique autoritaire des transformations societales, il est possible d'interpréter avec subjectivité les avis du Conseil d'Etat pour justifier une posture. Le Conseil d'état n'est pas un acteur de la négociation. Un certain nombre des ces remarques, critiques qui vont dans le sens de la posture de ces opposants, sont utilisés comme arguments venant confirmer leur rejet, tandis que les éléments de l'avis moins critiques ou favorables sont méthodiquement ignorés.

Par contre il est impossible d'instrumentaliser les critiques et les positions de la cfdt, tant cette organisation a fait de son autonomie de pensée et d'action, un élément centrale de son identité. 

Ne pouvant se servir des critiques que la cfdt, et ses dirigeants font, ces opposants ont fait le choix, par des mesures d'intimidation, mais aussi par la divulgation de mensonges et de fausses informations, de la discréditer et de l'empêcher de faire valoir ses positions

Mais il n'y arriveront pas. Cet interview en est une nouvelle preuve

Gaby Bonnand

 

https://www.europe1.fr › politique
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Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT : "La pénibilité, ce n'est pas ...

Tag(s) : #Retraite, #Démocratie
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