Il est très difficile dans cette période de trouver les mots justes pour s'exprimer de manière compréhensible, sans laisser penser que l'on pourrait relativiser la gravité de la situation que nous sommes en train de vivre.
La focalisation de l'ensemble du pays sur le covid19 se traduisant par un seul sujet dans tous les journaux télévisés ou sur les radios : le coronavirus. Et c'est à peu près la même chose dans les journaux écrits.
Le pays, le monde s'est arrêté pour vivre à l'heure du coronavirus.
On pourrait même croire parfois que les personnes ne se rendaient à l'hôpital que pour des questions de confort puisque les médias ne retiennent uniquement le fait que tout ce qui était programmable est repoussé. En creux on comprendrait presque que rien d'autres ne tue que le codi19.
Ceux et celles qui souffrent de cancers, de maladies cardiovasculaires et de bien d'autres pathologies doivent parfois se sentir un peu oubliées et bien isolées dans leur confinement. Non pas par le personnel soignant car l'hôpital aujourd'hui ce n'est pas seulement ce qu’en montrent les médias aujourd’hui, mais par une ambiance qui laisse penser que tout est suspendu au covid19.
C'est toujours comme cela, un évènement chasse toujours l'autre. Pas facile dans ces conditions de ne pas tomber dans le piège de l’émotion.
Faut-il rappeler devant l'annonce plusieurs fois par jour du nombre de morts des suites du covid19 que 400 personnes meurent chaque jour du cancer. Que 400 autres meurent chaque jour de maladies cardiovasculaires.
Je ne veux pas entrer dans une guerre des chiffres mais ne laissons pas notre esprit se faire amputer du sens critique sur le traitement de l'information.
Tout cela pour dire qu'entre la réalité et sa retranscription par les médias, il y a souvent un abime. Il est donc utile d'aller se ressourcer à d'autres sources que les chaines d'info en continu notamment, véritable arme de destruction massive de tous sens critique.
Gaby Bonnand