SOMMAIRE
Le Débat : Une histoire de masques et des réactions à différents billets
Référence de lecture : Interviews ou tribunes de Jean François Guégan, Etienne Caniard et Pierre Rosanvallon et un livre de Magda Hollander-Lafon
Billet

Après le Discours de MACRON…
Le président Macron a changé de ton lors de sa dernière intervention télévisée. Plus humble, il appelle à « se réinventer ». Personnellement j’ai apprécié un discours en nette rupture avec ce à quoi nous a habitué Emmanuel Macron depuis qu’il est en fonction de Président de la République et une évolution très nette en rapport aux 3 premières interventions qu’il a faite depuis le début de la crise sanitaire.
Il a réaffirmé la priorité à la vie humaine en disant que des choses devaient changer dans notre modèle économique pour avoir une plus grande indépendance dans un certain nombre de domaines. Il nous faudra dit-il « rebâtir une indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique française et plus d’autonomie stratégique pour notre Europe… Il faudra bâtir une stratégie où nous retrouverons le temps long, la possibilité de planifier, la sobriété carbone, la prévention, la résilience, qui seules peuvent permettre de faire face aux crises à venir »[1].
Le président a également souligné l’importance des emplois et des métiers dans les services publics, et aussi de tous ceux qui permettent aux citoyens de pouvoir se nourrir, vivre dans un environnement propre, se déplacer… « Il faudra nous rappeler que notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. » Ces mots, les Français les ont écrits il y a plus de deux cents ans. Nous devons reprendre le flambeau et donner toute sa force à ce principe »[2].
Il n’a pas hésité à remettre en cause, sans le dire bien sûr, un certain nombre d’idées qu’il transformait, il y a peu encore, en crédo inébranlable comme le fait remarquer Laurent Joffrin[3] : « Les mesures qu’il a annoncées sont à l’exact opposé de celles qu’il défendait auparavant. Il fustigeait «le pognon de dingue» mis dans le social, il dépense désormais sans compter pour limiter la casse sociale ; il chantait l’ouverture, il prône la souveraineté économique ; il moquait «les Gaulois réfractaires», il découvre que les Français sont tout de civisme discipliné ; il voulait réformer quitte à diviser, il écarte les réformes et prêche l’unité ; il louait «les premiers de cordée», il fait l’éloge des derniers, si précieux face à la pandémie. ».
Je ne suis pas dupe. Dans les mots qu’il a prononcés hier, il y a sans doute de l’ambigüité. C’est le cas notamment de la question du redémarrage de l’école le 11 mai (sans pour autant à ce jour en connaitre les conditions). Présentée comme une réponse aux inégalités sociales qui se développent aujourd’hui du fait de l’impossibilité d’un certain nombre d’élèves de milieux populaires de se retrouver dans cet enseignement à distance imposé par le confinement, ne serait-elle pas aussi un message aux milieux économiques pour faire en sorte de libérer les parents le plus vite possible pour qu’ils puissent retravailler, comme le disent certain?
Peut-être, mais il n’aurait pas proposé cela, on lui aurait reproché de ne pas être attentif aux inégalités nouvelles créées par le confinement en matière d’éducation. Moi je veux retenir que le Président de la République a réaffirmé la priorité à la vie Humaine et renvoyé Roux de Bézieux à ces chères études. Ce dernier l’a bien compris puisque au lendemain de l’intervention présidentielle, il a déclaré le débat sur le « travailler plus » clos. Même s’il veut nous faire croire que c’est l’accueil négatif de ses propositions par les syndicats, qui l’a fait reculer (Il ne nous avait pas habitué à avoir autant de considération pour les paroles syndicales), c’est surtout parce que le Président a dit que le sujet n’était pas la reprise de l’activité économique comme on l’avait laissé en entrant en confinement, mais la santé des français et les vies à sauver.
Je regrette, par contre que la droite comme la gauche, faute d’être au pouvoir n’aient pas convoqué le pouvoir de l’imagination, pour répondre au chef de l’État. Les 2 ont choisi le conformisme, la fidélité à leurs certitudes et à leur jeu de rôle dans l’espace médiatico-politique. Ainsi, comme le dit encore très justement Laurent Joffrin « Les nationalistes réclament plus de nation, les socialistes plus de social, les écologistes plus d’écologie, les centristes chantent le juste milieu et les extrêmes la radicalité. On dit que tout doit changer, mais on répète la même chose. «Rien ne sera plus comme avant», clame-t-on. Sauf les discours »[4]
Pourtant, si comme il est de plus en plus certain que les raisons du virus qui nous frappe aujourd’hui sont à rechercher du côté des rapports entre les espèces et les évolutions que ceux-ci ont connu sous l’effet d’un développement économique qui met à rude épreuve l’environnement, il est clair que Macron ne peut pas être tenu comme seul responsable. (Voir tribune de Jean François GUEGAN, "Référence de lecture"
Les activités humaines qui ont des impacts sur l’environnement, n’ont pas vu le jour en 2017. Ou alors j’ai raté un grand moment d’histoire.
Ces activités ne sont pas nées non plus avec ce que d’aucuns appellent la révolution néolibérale née au tournant des années 70 aux États-Unis et au Royaume-Unis (je vais me faire reprendre). Ces activités humaines qui ont un impact sur l’environnement me semblent trouver leur origine ou du moins une forte accélération avec la révolution industrielle qui a ouvert l’ère du même nom par le travail sur la matière, même si ces dernières décennies ont connu une démultiplication des effets sur les écosystèmes.
Alors on peut dire, peut-être de manière un peu brutale, que, durant plus de 2 siècles et demi, d’existence des sociétés industrielles, dont les 40 dernières durant lesquelles les activités humaines ont accru leur impact sur l’environnement. Et durant cette période, même si on se limite aux 40 dernières années, toutes les sensibilités politiques ont été à un moment ou à un autre au pouvoir. Toutes sont donc comptables des effets du développement. Effets qu’il serait totalement absurde de cantonner aux dégâts sur l’environnement. Nous ne pouvons ignorer que ce développement est à l’origine de la création de richesses qui ont permis à de nombreux individus de connaitre des progrès importants dans les conditions de leur existence. Nous ne pouvons passer par pertes et profits, comme le rappelle Joffrin dans sa lettre du 15 Avril, que c’est «grâce à cet enrichissement collectif que les nations disposent des moyens de lutter contre le virus. Sans prospérité économique, point de système hospitalier moderne, d’appareillage sophistiqué, de soignants nombreux et bien formés pour lutter contre la pandémie. Et sans le développement rapide des pays «émergents», on doute qu’ils auraient eu les moyens de limiter, comme ils l’ont fait, la propagation du virus ».
Il n’est donc question de rechercher des coupables mais de reconnaitre que notre modèle de développement doit être revu, comme l’a affirmé le Président de la République. Il ne s’agit pas de remettre en cause tout développement économique ou tous échanges entre pays, ce qui serait dramatique pour l’ensemble, mais de progresser vers une économie faisant des questions sociales et environnementales, au niveau mondial, non pas des sous-produits du développement économique mais au contraire le cœur de celui-ci.
En tant que citoyens nous sommes en droit d’attendre des choses du pouvoir en place, j’y reviendrais mais on est en droit d’attendre aussi un peu plus d’humilité et de modestie dans cette crise de la part des oppositions et surtout en droit d’attendre des propositions autres que des discours sur le tout État pour les uns, le moins d’état et plus de marché pour les autres, le tout protectionniste ou pour que rien ne changent pour d’autres encore. Un peu à l’image de ceux qui dans le domaine médical utilisent d’avantage ce que nous vivons avec le covid19 pour justifier leurs travaux précédents plutôt que d’interroger leurs recherches par l’irruption soudaine de ce virus, les différentes oppositions semblent plutôt se servir de la crise sanitaire pour trouver arguments à leurs certitudes de toujours plutôt que de laisser leurs certitudes se faire interroger par la crise.
L’état de léthargie de la droite et de la gauche n’exonère en aucun cas le Président de la République de passer très vite à des actes politiques majeurs pour que soient crédibles
- d’une part les promesses d’un autre développement économique plus respectueux du social et de l’environnement, celles de considérer les services publics comme un bien précieux indispensables…
- d’autre part les décisions de faire appel largement à la dépense publique pour soutenir le secteur hospitalier, les travailleurs salariés et indépendants, les entreprises, d’aider les plus fragiles et les plus précaires.
Je veux croire à la sincérité du Président quand il promet des changements dans les politiques économiques. Mais j’ai des doutes sur les possibilités de les mettre en œuvre avec les mêmes ministres à Bercy.
Je veux croire à la sincérité du Président dans sa priorité affirmée à la redynamisation du dialogue social et notamment dans la préparation du déconfinement pour protéger des salariés contre l’exposition au virus, mais j’ai des doutes sur l’effectivité de ces promesses sans changement au ministère du travail.
Je veux croire à la sincérité du Président dans sa volonté de soutenir les travailleurs salariés comme indépendants et les entreprises dans leur ensemble, et bien sûr le secteur hospitalier, sans créer les conditions d’une crise financière et budgétaire, mais j’ai des doutes si, comme le ministre des comptes public continu à dire que la question fiscale n’est pas un sujet.
Personnellement Je suis comme Pierre Rosanvallon, « je n’imagine pas qu’à la sortie de cette épreuve, il n’y ait pas un grand impôt de solidarité nationale… Il faudra un véritable impôt sur les patrimoines et la fortune. Il n’y aura pas de sortie de crise sans que la société solde les comptes. Et cela ne pourra se faire sans qu’il y ait une contribution majeure et massive de ceux qui ont les patrimoines les plus importants. …Il faut qu’il y ait un signal de reconsidération des inégalités et des patrimoines qui ait une portée symbolique plus forte et qui aille au-delà d’un simple rétablissement de l’ISF ».
Une fiscalité plus juste ne constitue certes pas l’alpha et l’oméga des changements à entreprendre. Mais elle est une condition essentielle, pour retrouver de la confiance. La confiance sera capitale demain pour mobiliser l’ensemble de la société, les syndicats, les associations, les mutuelles, les entreprises, cette confiance sera nécessaire. Par le civisme observé durant le confinement, par les différentes mobilisations citoyennes qui se développent dans de nombreux domaines, et sur l’ensemble du territoire, les citoyens montrent qu’ils n’attendent pas tout de l’État et qu’ils sont prêts à se mobiliser. Faire de cette expérience collective que nous vivons avec tout ce qu’elle suscite comme initiatives, un atout pour sortir du confinement est un enjeu majeur. Sans la confiance rien ne sera possible. La mise en œuvre rapidement de mesures fiscales plus justes qui touchent les hauts revenus et les hauts patrimoines est une des conditions de cette confiance
Gaby BONNAND
Débat pour avancer ensemble

Une histoire de Masques
C’est P qui la raconte. Il est président du CA d’un établissement sanitaire et médicosocial. Suite à la tension sur le marché des protections spécifiques à l’épidémie de Virus covid19, les masques manquent dans les établissements. Après les décisions de réquisitionner les masques, L’État a décidé d’ouvrir la possibilité aux établissements (Collectivités territoriales, Hôpitaux, groupes sanitaires ou médicosociaux…) de s’approvisionner en direct sur le marché, ce qui a eu pour effet de faire monter les prix.
Alors les collectivités, les établissements se tournent vers le marché peu concurrentiel, comme le reconnait lui-même sur son site le groupe B, spécialisé dans la distribution et détenu à 40 % par des Fonds de pensions anglo-saxons, basé à Londres, au chiffre d’affaire de 9 milliards € avec 32 millions de bénéfices nets : « Devenu un distributeur unique grâce au principe du One Stop Shop, le Groupe B est en mesure de proposer des gammes complètes de produits essentiels dans de nombreux secteurs : grandes surfaces, restauration, hygiène et nettoyage, sécurité, santé... ».
Dans un premier temps l’établissement, que préside P, qui est de 420 lits, et emploie plus de 500 salariés, s’est vu doté dans un premier temps, par l’ARS de 100 masques pour ses Services de Soins de Suite et 500 pour l’EHPAD et Soins de Longue Durée.
Comme les autres établissements, l’établissement dont nous parle P est obligé aussi de s’adresser au marché et découvre que des fournisseurs proposent les protections à des couts jusqu'à 10 voire 15 fois plus chers qu’avant la crise. Et pourtant, les établissements n’ont pas d’autres solutions que d’accepter ces propositions pour éviter la pénurie de protections nécessaires à la poursuite de leurs activités de santé publique.
XXX, un des plus groupes français, filiale du groupe B, fournit de nombreux établissement s et entreprises en produits et matériels d’hygiène professionnelle. Sur son site, on pouvait lire le 3 Avril 2020
« SPÉCIAL COVID-19 plus que jamais engagés à vos côtés
Les valeurs affichées Proximité, satisfaction, expertise et éthique sont les 4 valeurs fortes du Groupe XXX pour répondre exactement à vos attentes selon vos besoins. L'ensemble des collaborateurs du Groupe XXX ainsi que tous ses partenaires se mobilisent pour vous accompagner tout au long de cette période de pandémie sans précédent »
Ce qui ne l’empêche pas de profiter de la situation de crise pour augmenter la facture Les blouses passent de 0.30 € avant covid19 à à 6€ le 31 mars. Quant aux masques conditionnés en paquet de 300, vendus environ 10 € avant la crise, passent à 80€ le 31 mars.
Depuis l’ARS a pu fournir en matériel de protection l’établissement. Ce qui a permis de réduire fortement l’approvisionnement sur le marché.
Même s’il est trop pour faire un bilan définitif de la situation P s’interroge « Comment peut-on arriver à cette situation qui amène de tels abus proches des pratiques du marché noir (les camions transportant ces masques sont protégés par la police et des personnels soignants se font agresser entre autre pour se faire voler ces matériels) ?
Quand un pays dépend à ce point pour sa Sécurité sanitaire, de pratiques commerciales (internationales et nationales) il faut craindre pour l’avenir. Comment peut-on être sûr que les appels aux dons pour aider les établissements à s’équiper, profitent aux établissements en question ? Ces dons ne risquent-ils pas de venir enrichir des personnes et sociétés, aux pratiques assimilables au banditisme.
A qui profite la crise ? Aux fabricants de masques en Chine ou ailleurs (même en France) ou aux grands groupes de distribution dont la stratégie réelle n’a rien à voir avec ce qu’ils affichent sur leur site ? Leur finalité ne se résume-t-elle pas à faire fructifier les fonds constituant le capital des entreprises contrôlées par ces fonds de pension
Mais au-delà de cette question c’est bien la question de notre autonomie voire indépendance pour tout ce qui touche aux secteurs stratégiques en France qui est posée.
Si la mondialisation aboutit à remettre en question les politiques publiques, elle aura des effets désastreux dont on n’imagine pas encore toutes les conséquences. On reproche souvent à certains dirigeants de pays en développement de ne pas prendre les mesures nécessaires à la maitrise de leur développement aux bénéfices des populations. Mais nos comportements sont encore plus répréhensibles en laissant se développer ces pratiques certes, légales mais profondément amorales.
Si l’enjeu est national il faut cependant s’organiser pour que les moyens de contrôles de l’utilisation de l’argent public existent au plus près des citoyens, c’est un des bases de la démocratie sociale et politique ».
La richesse créée dans la période est hors des radars du PIB. Et pourtant elle est réelle. (Billet du 9 Avril)
Daniel : "Je pense aussi qu'il y a urgence à redéfinir ce que nous entendons par richesses produites et la manière dont nous les comptabilisons. Je m'intéresse depuis une trentaine d'années aux travaux de Patrick Viveret sur le sujet. J'ai été marqué par la démonstration faite à partir des marées noires. Celles-ci contribuent à l'augmentation du PIB car elles génèrent des activités de nettoyage qui sont rémunérées mais l'activité des bénévoles qui participent au nettoyage freinent cette augmentation.
Autre regard : l'analyse de la santé des entreprises serait bousculée si les compétences apportées par les salariés étaient valorisées dans le bilan comme le sont les capitaux apportés par les actionnaires, les brevets ou les machines.
Je crois que la nécessité de changer de regard ou de points de repères ou d'indicateurs est de plus en plus partagée mais je crains qu'après ce temps de crise beaucoup aient envie de revenir le plus tôt possible aux habitudes de vie d'avant en exigeant de l'Etat les aides nécessaires dans une logique de "moi ou nous d'abord".
Réfléchissons et agissons ensemble pour pouvoir continuer à espérer".
Le coronavirus, un moment de mondialisation particulier. (Billet du 23 Mars)
Jérôme: "Que dire de plus, qu’écrire de plus va pouvoir m’apporter face à la réalité d’aujourd’hui? Savoir confronter la réalité face à nos rêves peut être aussi un moyen de changer. Changer pour qui, changer pourquoi ?….
Nous vivons ensemble une situation sanitaire non vécue depuis plus de 100 ans. Cette situation nous oblige à sortir de nos chemins si confortables pour tout à chacun et nous oblige à changer nos modes de fonctionnements. Mais changer vers quoi et changer pourquoi ? Tout là doit être notre réflexion. Le hasard n’existe pas, et ce que nous vivons aujourd’hui devait arriver et c’est le moment d’en prendre conscience.
✓ Le moment de nous tourner vers l’autre et non le moment de se recroqueviller sur soi.
✓ Le moment de prendre soin de l’autre et non de prendre soin de soi sans penser à l’autre.
✓ Le moment d’aider l’autre et non d’attendre que l’autre nous aide.
✓ Le moment de créer une vraie fraternité et bienveillance et non un égocentrisme et individualisme forcené.
✓ Le moment de regarder plus loin que le mur que nous avons devant. D’être capable de regarder derrière ce mur, qui n’est pas un obstacle mais bien un moyen de réflexion qui doit nous faire progresser.
Cette crise sanitaire doit nous amener à réfléchir sur comment nous voulons recommencer à vivre après. Car oui il y aura un après. Et c’est cet après qui doit aujourd’hui nous intéresser et nous poser question. Quels sont les chemins que nous souhaitons prendre après sur notre environnement Fiscal • Social • Humain • Technologique • Familiale • ….
Et aujourd’hui, au moment ou j’écris ces quelques lignes, ce qui me vient à l’esprit c’est la force et le dévouement que déploie tous les gens qui travaillent pour nous accompagner durant ce moment difficile et tous les gens qui travaillent pour nous sauver et faire en sorte que nous sortions rapidement de cette crise. Qu’allons nous faire et qu’allons nous apporter à toutes ces personnes qui risquent leur vie actuellement. Et moi qu’est ce que je peux faire de plus pour les aider si ce n’est de respecter le « RESTER CHEZ SOI ». Ce qui est déjà bien, vue que certain ne restent même pas chez eux. Et pourquoi ils ne restent pas chez eux? Tout simplement parce que l’égoïsme et l’individualisme est devenu le plat principal d’un grand nombre de personne. Plat principal qu’il mange le matin/Le midi et même le soir. Il est là le changement que nous devons accompagner. Il est là le changement que nous devons mettre en priorité dans nos actions pour le après..."
Référence de lectures
Quelques articles :
Dans l'interview qu'il accorde au Monde du 17 Avril au monde, Jean François Guegan Directeur de l'Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), revient sur le lien entre l’émergence de nouvelles maladies infectieuses et l’impact des sociétés humaines sur l’environnement.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/17/jean-francois-guegan-en-supprimant-les-forets-primaires-nous-sommes-en-train-de-debusquer-des-monstres_6036871_3232.html
Dans une tribune à Alternatives économiques Étienne Caniard développe les évolutions du systèmes de santé rendues nécessaires par ce que révèle la crise du covid19. Craignant une sanctuarisation de l'Hôpital, il insiste sur la nécessaire coopération entre les acteurs du système et sur une plus grande décentralisation reposant sur la confiance.
https://www.alternatives-economiques.fr/etienne-caniard/risque-dune-sanctuarisation-de-lhopital/00092449
Dans l'Hebdomadaire "le 1" du 1 Avril, Pierre Rosanvallon est l'invité du grand entretien revient sur la place de l’État qui a vu ces dernières décennies faiblir son rôle régulateur, et sur la nécessité de regarder et d’entendre "cet appel à une démocratie renforcée plus vivante qui ne soit pas simplement une démocratie électorale, mais une démocratie permanente".
https://le1hebdo.fr/journal/numero/290/l-tat-hyginiste-a-t-le-premier-grand-vecteur-de-l-action-publique-3777.html
Proposition de livre:
"Quatre Petits bouts de pain" de Magda Hollander-Lafon (sorti en 2012 chez Albin Michel)
Ouest France du 8 avril, consacrait sa dernière page au témoignage de Magda Hollander-Lafon, 93 ans, rescapée D'Auschwitz-Birkenau, sur la manière dont elle vie la crise sanitaire. Témoignage extraordinaire d'espérance qui nous invite "à puiser en nous-mêmes des ressources que nous ne connaissions pas , à faire de notre mieux exactement là où nous sommes". Des mots qui prennent encore plus de sens quand on lit ou relit son livre, dans lequel à partir de son expérience dans les camps, elle nous invite à méditer sur la vie