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Lors des élections législatives, j'ai voté pour  le candidat socialiste soutenu par la NUPES. J'en ai expliqué les raisons :
Pour moi l'accord NUPES est un accord électoral dans des circonstances particulières

- où le Parti Socialiste risquait de ne plus être représenté à l'Assemblée
- où toutes les initiatives de recréer en dehors du Parti Socialiste, une dynamique de gauche sociale-écologique-démocratique, ont échoué.
J'ajoutais que cet accord électoral nécessitait une autonomie des groupes parlementaires après les élections et demandait de ne pas suivre la roue que LFI voulait imposer.

Si c'était à refaire, je referais la même chose

Je ne crois pas en effet, dans le cadre de V°République à une capacité de régénérer une pensée de gauche sociale-écologique-démocratique, en dehors de cadres structurants. Et qui à gauche offre cette possibilité?

▪︎ EELV aurait dû être cette force. Pour des raisons propre à la logique de ce parti, il a tourné le dos à ce qui aurait dû être son ambition : fédérer les forces constitutives d'une
gauche sociale-écologique-démocratique.
▪︎ LFI, organisation gazeuse (pour reprendre le terme de Clémentine Autain), ne donnant aucune visibilité du chemin de la transformation sociale qu'elle veut mettre en œuvre, se contentant d'énoncer des mesures radicales, peut éventuellement être utile comme mouche du coche, mais certainement pas comme parti capable de régénérer la pensée et l'action d'une gauche  sociale-écologique-démocratique.
▪︎ La partie dite de gauche du parti macronien. Personnellement, il me semble que c'est illusoire. Ce qui se passe actuellement le démontre. Les faits sont têtus. La majorité ne se fait à l'Assemblée qu'avec Les Républicains de manière explicite ou de manière implicite. D'ailleurs, le gouvernement n'a aucun autre choix et Sarkozy, ce week-end appuie là où ça fait mal. Ce qui rend très compliquées toute nuances au sein de parti macronien qui ne sera plus rien à la fin du quinquennat avec l'impossibilité à Macron de se représenter.
▪︎ Le Parti Socialiste. En l'état des choses, de mon point de vue, le PS est le seul lieu possible de reconstruction d'une alternative politique.

Le travail sera long et les conditions nombreuses:

¤ En rester à ce qu'a été la NUPES,  un accord électoral, et reprendre sa liberté.

¤ S'affronter à LFI et à sa volonté hégémonique, qui était connue au moment de l'accord, lors des débats parlementaires 

¤ s'ouvrir sur la société civile et ses organisations représentatives 

A l'approche du congrès du Part socialiste, on voit bien que c'est là que le débat se situe. Ceux et celles qui veulent peser, le font à cette occasion, y compris ceux et celles qui, après l'accord NUPES, ont enterré le PS.
Des proches de Anne Hidalgo, ont signé une tribune dans le JDD du 2 octobre, intitulée "Refondation", alors que Hélène Geoffroy se positionne en alternative à Faure autour d'une contribution "Refonder, rassembler, gouverner", qui regroupe d'autres élus
Ce week-end, c'est au tour de Johanna Rolland, Nathalie Appéré et Mathieu Klein, avec une centaine d'autres élus, de signer une tribune dans le JDD de ce week-end intitulée "Osons" pour une gauche sociale écologique et européenne.

Il est donc évident que si c'est à partir du PS, que peut se construire aujourd'hui une alternative politique, ça ne suffira pas.

Comme tous les partis, le Parti Socialiste est un parti d'élus. 

Les conditions d'un passage d'une alternative politique à une pratique du pouvoir qui transforme la vie réelle, qui imprime concrètement plus de justice sociale et de solidarité pour relever le défi climatique, celui du vivre ensemble et de la démocratie, nécessite de se mettre à l'écoute de la société civile et de ses organisations représentatives, de les considérer comme participantes à la construction de notre avenir commun.

Le travail sera long mais pas impossible

Gaby Bonnand 

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